Verviers : La SPI+ apporte des précisions au sujet de la ZACC du Jonckeu
Dans le contexte de l’enquête publique, actuellement en cours, relative à la mise en œuvre de la zone d’aménagement communal concerté (ZACC) du Jonckeu à Verviers, la SPI+ souhaite, sans entrer dans la polémique, apporter une série de précisions, par la voix de Julien Mestrez, son Président.
« Même si la situation est moins grave qu’en région liégeoise, avec un taux d’occupation de 85%, les zones d’activités économiques de l’arrondissement de Verviers frisent la saturation ; il n’est pas exagéré de parler de pénurie de terrains », souligne d’emblée Julien Mestrez. « Fin mars 2006, quelques 96 entreprises attendaient un emplacement pour démarrer leur activité en province de Liège (13 dans l’arrondissement de Verviers), pour une superficie demandée de 277.500 m² (23.000 m² pour Verviers)».
« Sur Verviers même, le parc des Plénesses, dernière réserve disponible, se remplit rapidement, en raison de son succès. Désireuse de gérer l’espace avec parcimonie, la SPI+ entend réserver les grosses parcelles aux entreprises de grande taille, dévoreuses d’espaces et génératrices d’emploi, et ramener, quand c’est possible, de petites activités économiques compatibles en milieu urbain ».
Citant le texte de sa conférence de presse du 22 mars, Julien Mestrez poursuit : « Il faut dès lors valoriser les ZACC, en identifiant celles susceptibles d’accueillir sans dommage des activités économiques, de les réserver à cet usage, et de les mettre en œuvre dans un souci de développement de mini zones urbaines ou rurales ».
« Concrètement, seules des entreprises de petite taille seront admises dans les zones jouxtant les zones d’habitat. Les implantations nouvelles sont systématiquement soumises au respect de conditions urbanistiques, paysagères et environnementales strictes. Dans les zones urbaines, nous imposons des zones tampon, des toitures adaptées à l’environnement bâti, des petits gabarits et nous pratiquons la verduration ».
Quant aux friches industrielles : « Avec le concours de la Sorasi, nous en assainissons un maximum pour les rendre à une nouvelle vie. C’est le cas notamment des sites EIB (Dison) et Intervapeur (Verviers), mais ces zones nécessitent un assainissement, voire une dépollution préalable d’une durée de 3 à 4 ans. En outre, nombreuses sont celles qui ne conviennent plus à une fonction économique. Les autres ne peuvent accueillir que des entreprises compatibles avec la qualité de vie des quartiers environnants. En collaboration avec la Ville, la SPI+ a engagé une personne chargée de relever et étudier les sites potentiels sur Verviers».
Enfin, en termes de délais, la SPI+ rappelle qu’il faut environ 5 ans pour mettre en œuvre une zone industrielle. Il faut compter 3 ans de plus en cas de modification du plan de secteur, et 3 années supplémentaires en cas de recours. « Il y a donc urgence à rechercher des solutions alternatives », conclut Julien Mestrez.